Insémination artificielle des bovins en Alsace

Armand Gerber, ingénieur principal de la Direction des services agricoles du Bas-Rhin, détaille à travers ce film didactique, les différentes étapes minutieusement contrôlées de l’insémination artificielle des vaches. Tourné dans les premières années de l’après-guerre, le film retrace; à grand renfort d’inserts explicatifs, l’introduction en 1947 de cette technique en Alsace, impulsée par M. Uhlen, alors directeur des services agricoles du Haut-Rhin. Très vite, des coopératives se forment, des sous-stations s’installent, et l’adhésion des agriculteurs ne cesse de croître. Graphiques et cartes animées viennent appuyer la modernité et l’essor de cette pratique, bientôt au cœur de l’élevage régional. Au centre du dispositif : le Centre d’Insémination Artificielle d’Alsace, installé à Gunsbach, dans un paysage de vallées paisibles et de fermes fleuries. C’est là que sont élevés, dans des étables impeccables, des taureaux d’élite choisis pour leurs origines laitières. La semence est prélevée selon un protocole rigoureux, examinée au microscope, diluée, conditionnée puis expédiée vers les sous-stations, avant de parvenir, enfin, aux exploitations. Le tout bien sûr retracé par le cinéaste sur sa bobine 16mm.
Le film suit ensuite le travail de l’inséminateur, appelé dès le matin par téléphone lorsqu’une vache est repérée "en chaleur". Dans l’après-midi, il se rend à la ferme, boîte de transport à la main, matériel stérile, fiche signalétique en poche.
Dans sa dernière partie, le film adopte un ton enthousiaste, rappelant l’enjeu de cette pratique récente : la production de bovins de qualité. En couleur, et avec emphase, Armand Gerber présente les taureaux reproducteurs par leurs noms – Lupin, Ibis, Sultan… – posant dans les verts pâturages de Gunsbach. Puis viennent les fruits de leur labeur : des veaux sains concluent ce documentaire montrant le tournant technique et rationalisé pris par l’agriculture alsacienne.